La ville rivière | Paris 11°
L’installation « La ville rivière » nous interroge sur une disparition volontaire : celle de la ville derrière le mur de l’école Keller. Jouant sur l’opposition entre la ville et son absence, l’installation accentue ces deux états :
. A l’arrière, le mur lui-même est ainsi traité par une teinte anthracite, exagérant l’effet de disparition. La peinture sombre ne couvre cependant pas la totalité du mur, laissant apparaître un motif de lignes courbes d’une extrémité à l’autre du mur. Telles une série de courbes de niveaux, elles tracent le sillon d’une rivière : la ville rivière.
. A l’avant un long miroir fait apparaître la ville, dupliquant la façade opposée de la rue Keller pour la faire émerger du mur aveugle.
La ville rivière est une installation qui fonctionne par contraste : contraste de la ville et de la non-ville, de la présence face à l’absence, du statique face au dynamique, du sombre et du reflet, des courbes de l’installation face aux lignes droites des immeubles. Un jeu d’oppositions qui n’a de sens que parce qu’il offre un moment de poésie urbaine, un nouveau regard sur ce lieu mille fois parcouru par ses habitants.
Maître d’ouvrage : ville de Paris
Coût prévisionnel : 50 K€ HT
Surface : 200 m²
Calendrier : concours 2019
Architectes : métrotope